Faust de Gounod monté par Denis Podalydès
Denis Podalydès monte à l'Opéra-Comique un Faust de Gounod dans sa version originale avec dialogues parlés. Une mouture incisive qui redonne toute sa jeunesse et son piquant à l'œuvre.
Un Faust de Gounod ragaillardi par Denis Podalydès à l'Opéra-Comique
- Vendre son âme au diable pour l'amour de Marguerite et la jeunesse éternelle
- Un monument de l'opéra français
- La version piquante et acérée de Denis Podalydès
- Charles Gounod, expressivité et spiritualité

Faust et Méphistophélès
Le vieux savant Faust rêve depuis toujours de posséder la connaissance universelle. Hélas, n'y étant jamais parvenu, il pense avoir perdu son temps et songe au suicide. C'est là qu’apparaît Méphistophélès, le diable qui promet à Faust ce qu'il voudra. Le docteur souhaite obtenir la jeunesse éternelle et conquérir la belle Marguerite. Mais tout pacte avec le diable a un prix : Faust doit vendre son âme à Méphistophélès...
Un monument de l'opéra français
Bien des années après avoir lu pour la première fois la pièce de Goethe, Charles Gounod écrit son opéra du même nom suite à une rencontre fortuite avec le librettiste Jules Barbier. Le succès de l’œuvre est considérable dès sa création au Théâtre Lyrique en 1859. La force du compositeur est d'avoir su alléger la portée philosophique du récit pour mieux transmettre les émotions et les sentiments. Aujourd’hui, Faust fait partie des opéras français les plus célèbres au monde et reste à l'origine de nombreuses références dans la culture populaire, par exemple dans les aventures de Tintin aux côtés de la Castafiore. C'est aussi le premier opéra français à être intégralement radiodiffusé, puis gravé au disque.
"Ce qui viellit en nous, c'est le logement. Le locataire ne vieillit pas." Charles Gounod
Une version d'origine piquante et satirique
Avec le concours de l’Opéra de Lille et du Palazzetto Bru Zane, Faust retrouve à l’Opéra-Comique sa forme et ses couleurs de sa création originale en 1859 au Théâtre Lyrique, avec dialogues parlés. Cette mouture, plus acérée et audacieuse, révèle la dimension satirique de l’œuvre. La mise en scène de Denis Podalydès oppose la lumière des âmes à un monde de luxure et de ténèbres. Dans une scénographie ingénieuse d’Éric Ruf, Podalydès instaure une atmosphère érotique et subversive. Les chorégraphies de Cécile Bon ajoutent sensualité et tension, par exemple lors d’une nuit de Walpurgis transformée en maison close : les veuves noires abandonnent leurs oripeaux de sorcières pour mieux s’offrir à la luxure, dans de magnifiques costumes signés Christian Lacroix.
Charles Gounod, expressivité et spiritualité
Fils d’un peintre et d’une pianiste, Charles Gounod (1818-1893) étudie au Conservatoire de Paris puis remporte le prestigieux Prix de Rome en 1839, ce qui lui permet de séjourner en Italie où il se passionne pour la musique sacrée. Ordonné brièvement prêtre sans être consacré, Gounod hésite entre vocation religieuse et carrière musicale. Son style mêle lyrisme mélodique, clarté formelle et une certaine sensualité dramatique. Il compose des opéras devenus célèbres comme Faust (1859), Roméo et Juliette (1867) et Mireille (1864). Il écrit aussi de très belles pièces de musique sacrée. Gounod laisse une œuvre accessible, expressive et souvent empreinte de spiritualité, entre classicisme français et romantisme.
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Louis Langrée direction musicale
Denis Podalydès mise en scène
Eric Ruf scénographie
Chistian Lacroix costumes
Julien Dran Faust
Jérôme Boutillier Méphistophélès
Vannina Santoni Marguerite
Orchestre National de Lille - Choeur de l'Opéra de Lille
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