Le Trio Joubran en concert à l'Olympia et au Silo
Les virtuoses de l'oud du Trio Joubran en concert à Paris à l'Olympia et au Silo à Marseille. Les trois frères Samir, Wissam et Adnan Joubran, puisent dans les traditions et le patrimoine de la Palestine l'inspiration d'une musique qui fusionne les mélodies arabes avec des influences contemporaines.
World music : Le Trio Joubran à l'Olympia et au Silo Marseille
- Les Joubran, quatre générations de luthiers et de musiciens
- Le patrimoine et les traditions de la Palestine en musique
- La symbiose avec le mouvement et la danse
- Le Trio Joubran : un succès planétaire

Le Trio Joubran, biographie d'une lignée de luthiers et musiciens
Samir, Wissam et Adnan Joubran sont nés à Nazareth. Ils viennent d'une famille d'artisans luthiers et de musiciens, avec une passion pour l'oud, un instrument à cordes traditionnel du monde arabe. C'est la quatrième génération d'une lignée qui a démarré en 1890. Samir, l'aîné, a commencé à jouer très jeune, suivi par Wissam, luthier formé en Italie, et Adnan, le benjamin, qui a rejoint le groupe en 2004. Les trois frères ont fêté en 2024 les 20 ans de leur formation, avec notamment un concert spécial à la Philharmonie. Ils se projettent dans l'avenir et voient dans cette étape le début d'une nouvelle phase de création pour les années qui viennent.
Le patrimoine et les traditions de la Palestine
Les chansons du Trio Joubran abordent des thèmes comme l'exil, la résistance et l'identité. Le groupe se veut la voix de la Palestine et de la souffrance d'un peuple meurtri par un conflit qui dure depuis 76 ans. Les Joubran transmettent l'attachement profond du peuple palestinien à sa terre et à ses tradiitions : la nature, le folklore, la gastronomie. On trouve la poésie au cœur de leurs compositions, dans les titres de leurs albums et dans leurs collaborations avec des poètes comme Mahmoud Darwich. En intégrant des éléments de musique classique, de pop et de jazz, ils créent un langage musical unique qui parle à un large public, tout en préservant l'authenticité de leurs traditions. Ils s'entourent pour cela de musiciens talentueux : cordes, percussions.
"Nous ne voulons être ni des victimes, ni des héros. Nous voulons protéger ce qui reste d'humanité." Samir Joubran
La danse, le mouvement, le rhythme
Le Trio Joubran élargit son répertoire par des collaborations avec des chorégraphes comme Héla Fattoumi et Éric Lamoureux à Chaillot pour La Madâ’a (2005). Les trois frères étaient sur scène aux côtés des danseurs bercés par le son de l'oud, dans une calligraphie musicale et visuelle de toute beauté. Pour leur dixième anniversaire à l'Olympia en 2014, ils ont fait monter sur scène onze danseurs folkloriques palestiniens qui n'étaient jamais sortis de Palestine. Leurs gestes vigoureux, les battements des pieds découverts derrière un voile, reflétaient l'ancrage du folklore palestinien dans la terre.
Un succès planétaire
Des titres comme "Masâr", "Nawwâr" et "Sama‑Sounounou" ont connu un immense succès. Le Trio Joubran attribue l'essor de sa carrière à la France, un pays qui les a découverts et qui, selon eux, a toujours démontré une grande ouverture aux cultures du monde. La fratrie s'est d'ailleurs établie à Paris pendant de nombreuses années. Ils sont fidèles du festival Les Suds à Arles où ils se produisent régulièrement.
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