Incontournable exposition Van Gogh au Musée d'Orsay

• Une sélection prodigieuse d'oeuvres en provenance de grands musées européens et américains
• Une thématisation intelligente et des textes qui expliquent bien l'énergie créative mêlée aux tourments dépressifs
• La découverte de supports méconnus de l'artiste comme le dessin ou la gravure
• Bouleversants témoignages de chagrin adressés à la famille par les plus grands artistes de l'époque
• Une exposition magnifique, accessible, bien documentée. Ne ratez pas l'expérience de réalité vituelle !

Van Gogh à Auvers-sur-Oise

Après son séjour d'un an à l'hospice pour aliénés de Saint-Rémy de Provence, Vincent Van Gogh (1853-1890) s'installe à Auvers-sur-Oise, un village buccolique à 35 km de Paris où habite un médecin spécialiste de la mélancolie, Paul Gachet. Pendant 70 jours, entre énergie bouilonnante d'expériementation et affres de la dépression, il produit de manière frénétique 74 tableaux, de nombreux dessins et sa première gravure. Sa curiosité insatiable l'amène à expérimenter de nouveaux formats.

L'énergie créative mêlée aux tourments dépressifs

L'exposition est remarquable non seulement par l'accumulation de chefs d'oeuvre, mais aussi parce qu'elle nous fait entrer de manière très intelligente dans l'intimité de l'artiste, son désir d'expériementation, son refuge dans la solitude qui efface les personnages de ses tableaux, ses crises d'angoisse et ses doutes sur le sens de la vie.

" Ma vie à moi aussi est attaquée à la racine même. " Vincent Van Gogh, 20 juillet 1890

Les doubles carrés

La dernière salle de l'exposition est consacrée aux fomats de 50 cm sur 1 m que le peintre expérimente dans ses tout derniers jours. Le magnifique tableau Pluie à Auvers-sur-OIse (National Museum Wales) est confondant de beauté, avec un rendu de  la pluie incroyable et une simplicité qui tend vers l'estampe japonaise. Le Champ de blé aux corbeaux (Musée Van Gogh Amsterdam) transmet une inquiétude poignante dans son ciel sombre peuplé de corbeaux. Le sous-bois avec deux personnages semble enfermer ces derniers dans un univers chaotique et carcéral. Les Racines d'arbres peintes le 27 juillet 1890, le jour même de son suicide, portent une charge symbolique particulièrement émouvante.